stocks (2ème partie pour ne plus dire d' âneries)

Parce qu'en dépit de ce qui précède, la lecture d'un bilan comprend celle de la classe 3 et donc celle des stocks.

Dans le genre, on a tout vu et tout lu. C'est pourquoi, je voudrais vous donner quelques "tuyaux".

Quand vous arrivez à la classe 3, faites des comparaisons:

- comparez la valeur du stock avec la montant des achats de marchandises ou de matières de l'exercice !

   Si le stock de marchandises est chiffré à 500.000 et que les achats de l'exercice se montent à 100.000, il y a un problème: le stock "tourne" tous les 5 ans   et la boutique doit avoir un hangar pour annexe.En gros, on est dans l'invraisemblable.

   A contrario, si le stock de marchandises est chiffré à 1000 et que les achats se montent à 100.000, où on est à deux doigts de la fermeture où c'est un stock de yaourts à fermentation rapide.

Dans tous les cas, il doit exister une cohérence entre la valeur des achats et la valeur du stock;

Il y a des manières plus savantes de faire à savoir:

- comparer le stock aux "achats revendus" (SI+Achats-SF), SI étant le stock initial et SF le stock final.

- diviser la valeur du stock par celle des achats revendus et multiplier le tout par 365 si vous le faites sur l'année ou par 90 si vous le faites sur un trimestre pour une activité plus saisonnière : ça vous donnera le délai de rotation du stock que vous devrez comparer à celui des années précédentes.......et ce faisant, vous tomberez dans le piège des ratios, chers aux banquiers certes mais totalement inutiles.

- comparez la valeur du stock avec le montant dû aux fournisseurs de marchandises ou de matières

 C'est plus "compliqué" parce qu'il faut d'abord connaître le délai moyen de règlement des fournisseurs mais, une fois cette donnée acquise, étonnez vous si le stock représente 5 ans  où 3 jours d'approvisionnements.

- comparez la valeur du stock et celle du stock vendu après le bilan.

Je ne dis pas ça innocemment:

Imaginez, vous avez un stock de 10.000 au bilan, un coefficient de 2 du HT au HT et vous vendez 2 HT ce que vous achetez 1 HT.

Votre stock représente donc des ventes possibles HT de 10.000 x 2 = 20.000

Et, dans les 10 jours qui suivent la clôture, vous avez fait un chiffre d'affaires de 30.000 sans réapprovisionnement.

Avouez que c'est louche...

- comparez "la santé" de l'entreprise et la valeur du stock

D'une manière générale (ce n'est pas une règle), les entreprises en bonne santé ont des stocks plus ou moins sous-évalués et celle en mauvaise santé ont des stocks plus ou moins surévalués.

Je sais que c'est une généralité mais.....prenons 2 entreprises qui fabriquent des scoubidous:

- la première a un coût de produit fini de 10 et vend ses scoubidous 20,

- la seconde a u = n coût de produit fini de  18 et vend ses scoubidous 20.

elles vendent toutes le 2, 1000 scoubidous par an: la première dégage une marge brute de 1000 x 10 = 10.000, la seconde de 1000 x 2 = 2000.

elles ont chacune 200 scoubidous en stock à la clôture:

- la première a un stock de 200 x 10 = 2000

- la seconde a un stock de 200 x 18 = 3600

En gros, plus le coût de production ou d'approvisionnement est élevé, moins la marge est bonne, plus la valeur du stock monte.

- comparez la valeur du stock avec la total du bilan

Ici non plus, il n'y a pas de règles particulières et tout est dépendant de l'activité mais prétez une attention particulière à un stock qui représente plus de 50 % de l'actif et passez plus rapidement sur celui qui n'en représente que 5 %.

Oh là là, j'ai mis un doigt dans la notion de seuil de signification !

C'est pas pour maintenant ça ! Rassurez vous, je n'en reparlerai que bien plus tard quand nous aurons vieilli ensemble....