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apprendre la comptabilité
31 juillet 2013

L'analyse : SIG

Un coup d’œil sur le SIG (soldes intermédiaires de gestion) s’impose avant d’aller plus loin dans l’analyse.

Comme je ne peux pas faire autrement, me voilà contraint de vous parler technique et d’employer des termes dont la « musicalité » est pour le moins contestable.

Je suis confus mais je dois rentrer dans le rang et c’est à regret que je j’utilise les qualificatifs communs à tous les SIG rédigés en français (c’est vrai, je vous ferez grâce de la version croate entre autres).

Vous allez voir, en faisant quelques concessions, on arrive à s’y faire :

-          Au commencement, c’est du pur plaisir : les ventes ou la production sont comparées aux achats consommés (achats, matières premières, etc..) pour déterminer la MARGE BRUTE. C’est une notion qui est généralement bien comprise, ne serait-ce que pour traiter un commerçant de voleur.

La Marge brute s’exprime en % :

J’achète un scoubidou 10, je le revends 36 TTC soit 30 HT,

Ma marge est de 30 – 10 = 20 soit 66.66% du prix de vente HT.

Mon coefficient multiplicateur est de 3 du HT au HT et de 3,6 du HT au TTC.

Je n’insiste pas, tout le monde a compris !

 

-          La VALEUR AJOUTEE est une notion certainement plus floue mais je ne peux pas l’appeler autrement parce qu’elle s’appelle ainsi dans tous les SIG.

Quand bien même,ça vous indiffère autant que le plan de la bataille de Marignan, il vous faut quand même savoir ce qu’est la valeur ajoutée, simplement pour la comparer à celle des années précédentes ou à celle du secteur d’activité.

Parce qu’au niveau de la valeur ajoutée, nous sommes encore dans des sphères ou votre mode de gestion influe peu.

C’est vous qui avez décidé du prix de vente et, par conséquent, du taux de marge brute.

La valeur ajoutée, c’est la marge brute moins les frais généraux les moins « gérables » (loyers, assurances, cotisations, chauffage, électricité, etc., etc.)

Tant vaut se faire au fait que les frais généraux sont quasiment fixes et que seule la gestion de la marge influencera la valeur ajoutée.

Laquelle valeur ajoutée s’exprime aussi en % du chiffre d’affaires.

La marge brute faisait 20, les frais généraux font 4, la valeur ajoutée est donc de 16 soit 53.33 % du chiffre d’affaires.

 

-          Si vous n’avez pas encore « récalcitré », je peux vous parler de l’EBE.

Ça va vous donner un coup de fouet en matière d’érudition et vous allez peut être finir par comprendre de quoi on parle chez les « pros ».

Parce que les pros parlent « EBE » comme s’ils avaient eu ce truc en guise de sucette dès leur premier âge.

Attention ! À ne pas confondre avec EBITDA (Earnings before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization )  dont les pros-pros parlent aussi mais sans savoir vraiment de quoi ils parlent dans 90% des cas.

 

Pour faire simple l’EBE (excédent brut d’exploitation) c’est la Valeur Ajoutée diminuée des salaires, des charges sur salaires et des impôts et taxes.

Et sur l’EBE, vous y pouvez quelque chose parce qu’il relève des choix de gestion que vous avez fait en matière de personnel, de niveau des salaires, des qualifications et, au travers des impôts et taxes, des choix de structure et de moyens.

Donc votre EBE dépend  de vous et à chacun son EBE ! Et toc !

Et comme le prix de vente d’une affaire est souvent basé sur l’EBE, tenez-vous pour dit que l’EBE n’est pas si anodin qu’il y paraît.

 

Je vous laisse vous remettre, je parlerai de la suite du SIG la prochaine fois…

 

 

               

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Commentaires
M
Merci pour cette façon zen d enseigner la comptabilité
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